Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 30 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Nous connaissons tous l'importance de l'industrie automobile pour l'emploi dans notre pays – de fait, 10 % des emplois en dépendent. Néanmoins, des mutations sont indispensables, du fait de l'évolution de la demande et de la nécessaire transition énergétique, voire écologique.

L'un des points forts de Renault est le développement à l'international, avec un fort ancrage en France. Mais cet ancrage a faibli, à la suite de nombreuses délocalisations.

L'un des maux de l'économie française est le sous-investissement de l'outil de production. Une étude de la Fédération syndicale des PME révèle que l'âge moyen de la machine-outil est d'environ 19 ans dans notre pays, contre 9 en Allemagne et 10 en Italie. Qu'en est-il chez Renault ? Quelles ont été, ces dernières années, les grandes lignes de votre politique d'investissement en France et dans les autres pays ?

Par ailleurs, si l'on en croit les médias, il semble que vous souhaitiez faire des économies de l'ordre de 400 millions d'euros. Cela ne paraît pas très important, au vu des sommes en jeu. Que représentent ces 400 millions par rapport au chiffre d'affaires de Renault, et par rapport à la rémunération du capital ?

Je m'interroge aussi sur votre stratégie d'innovation. La marque était réputée dans ce domaine, mais il semble que ces dernières années, les innovations aient un peu fléchi. Pensez-vous réorienter la production, par exemple vers des véhicules moins consommateurs d'énergie, plus légers, ou différents ? Je pense notamment aux véhicules hybrides ou électriques, ou aux véhicules de transport en commun, qui pourraient être très demandés dans l'avenir. Envisagez-vous d'autres reconversions, probablement plus compliquées, mais que certaines entreprises ont déjà su mener à bien, comme dans les énergies renouvelables, par exemple l'éolien ?

Quelle est votre stratégie vis-à-vis de vos partenaires, essentiellement Nissan et Daimler ? Ce serait le moyen de produire davantage de véhicules en France.

Enfin, dans ce plan de concertation avec les salariés, les salaires seraient gelés en 2013, n'augmenteraient que de 0,5 % en 2014 et de 0,75 % en 2015. Mais que se passera-t-il si le nombre de véhicules n'augmente pas comme prévu ? J'ai en effet cru comprendre que c'était une condition sine qua non pour qu'il n'y ait pas de licenciements.

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