Vous avez évoqué, monsieur le directeur, les 8 260 suppressions d'emplois – départs naturels et départs additionnels –, ainsi que les mesures destinées à améliorer la compétitivité de l'entreprise : gel des salaires, allongement de la durée du travail, extension de la mobilité. En contrepartie, la direction promet de préserver l'ensemble des sites français, grâce à une augmentation des volumes de production, notamment pour le compte de partenaires tels que Nissan. Comme l'a dit M. Chassaigne, ces mesures touchent les salariés, alors que la situation financière de l'entreprise permet à Renault, dans le même temps, de conclure un partenariat avec AvtoVAZ et d'investir en Chine et en Algérie, après l'avoir fait en Inde et au Maroc. En outre, ses bénéfices lui permettent de verser des dividendes aux actionnaires.
Quelles seront les conséquences pour les sous-traitants de Renault ? Selon les calculs d'un syndicat, plus de 13 000 emplois seraient menacés, notamment en Haute-Normandie et dans mon département de l'Aveyron, où est implanté SAM Technologies, premier fondeur national. Les salariés s'interrogent.