Intervention de Gérard Leclercq

Réunion du 30 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault :

S'agissant des sous-traitants, notre souci est justement de maintenir notre outil industriel en France, afin d'y consolider la filière automobile. Nous n'y parviendrons qu'en renouant avec la croissance. Celle-ci bénéficiera en premier lieu aux fournisseurs de l'industrie automobile française.

Quant à la situation financière de Renault, si nous n'avions pas conclu de partenariats à l'étranger, nous ne proposerions pas aujourd'hui un plan de long terme sans recourir à un plan social comme nous le faisons, mais serions contraints de prendre des mesures douloureuses. Nos investissements et notre croissance à l'international nous permettent de tenir et de disposer encore de certaines marges de manoeuvre. C'est un point fondamental.

En ce qui concerne l'allongement de la durée du travail, notre objectif est de parvenir à un temps de travail de 35 heures effectives. En application des accords signés par le passé – dont je ne remets pas en cause la pertinence –, le temps de travail hebdomadaire sur les sites français de Renault est aujourd'hui jusqu'à 15 % inférieur à la référence légale de 35 heures, autour de 32 heures en moyenne. Pouvons-nous vraiment nous le permettre ? On évoque souvent les performances de l'usine Toyota à Valenciennes. Or les salariés y travaillent 35 heures par semaine. Notre proposition consiste non pas à nous écarter de la norme, mais à nous mettre en conformité avec la loi. Les partenaires sociaux l'ont bien compris.

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