Intervention de Gérard Leclercq

Réunion du 30 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault :

La rémunération de M. Carlos Ghosn est fixée par le conseil d'administration. Je ne peux pas en dire davantage.

Quant à celle des dirigeants, elle sera gelée en 2013 et augmentera de 0,5 % en 2014 comme celle de tous les salariés de l'entreprise en France, quelles que soient leurs fonctions. En outre, plus les cadres occupent un poste élevé, plus la part variable de leur rémunération est importante. Quand la marge opérationnelle de l'entreprise n'est pas au niveau espéré, la rémunération des dirigeants est adaptée à travers cette part variable.

Selon notre évaluation, le CICE devrait procurer environ 50 millions d'euros à Renault. L'ensemble du groupe en bénéficiera et il n'est pas aisé de rapporter ce chiffre à la production française. Néanmoins, si l'on considère que Renault fabrique environ 500 000 voitures par an en France, le CICE représente grosso modo 100 euros par véhicule produit. C'est considérable, lorsque l'on sait que tous les salariés de l'entreprise se mobilisent quotidiennement pour économiser de l'ordre de 0,5 à 1 euro par véhicule.

Le CICE sera consacré à la croissance de l'entreprise. Il s'ajoutera aux 400 millions d'euros d'économies que nous souhaitons réaliser. Ces ressources nouvelles libéreront nos capacités d'investissement et nous permettront de développer notre activité en France. Elles nous aideront à prendre des décisions : affectation de la production d'un véhicule à un site ou réalisation de nouveaux projets. Le coût de tels projets pouvant aller de 50 à 200 millions d'euros, voire 500 millions ou davantage pour les plus importants, les sommes évoquées représentent à elles seules un projet complet. Nous investirons là où nous serons en mesure d'enclencher un cercle vertueux.

Les moyens que nous consacrons au développement des véhicules et des gammes futures sont majoritairement – intégralement s'agissant des véhicules électriques – affectés à nos sites français.

Nous nous sommes engagés à maintenir l'intégralité de notre coeur de métier – ce qui fait l'identité de Renault – en France. Nos usines au Brésil ou en Corée bénéficieront de notre activité dérivée. Pour l'instant, nous continuons à adapter les effectifs de l'ensemble du groupe depuis la France. Il conviendrait de procéder autrement : les adaptations locales de l'effectif devraient être réalisées localement.

Je ne suis pas en mesure de vous communiquer le chiffre d'affaires réalisé par Renault en France. Nous calculons ce chiffre à l'échelle du groupe. Renault est aujourd'hui l'une des entreprises automobiles qui présente le ratio investissements sur chiffre d'affaires le moins favorable. Nous devons augmenter nos investissements. Nous voulons retrouver, à cette fin, des marges de manoeuvre. Les économies réalisées en France nous permettront d'investir davantage en France pour la croissance, d'y préserver notre outil industriel et de préparer l'avenir.

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