Il est vrai que cette proposition de loi est susceptible d'améliorer les relations entre voisins. Cependant, le texte qui nous est proposé établit-il une distinction assez claire entre débroussaillement et déboisement ? Il ne faudrait pas, en effet, qu'il soit interprété comme imposant l'obligation de déboiser.
Je m'inquiète, d'autre part, du sujet de l'élimination des rémanents de coupe. J'entends qu'il soit nécessaire de les éliminer lorsqu'il s'agit de branchages secs risquant de provoquer des incendies, mais, dans d'autres cas, ils peuvent, recouverts d'herbes, limiter la prolifération de plantes adventices. Or, on peut justement s'interroger sur l'absence d'enherbement dans certaines régions méridionales, où il permettrait pourtant de limiter les incendies. À trop vouloir élaguer et éliminer les rémanents de coupe, je crains que l'on n'aboutisse à un résultat inverse à l'objectif recherché dans des zones qui ne sont pas encore urbanisées ou qui ne le seront jamais. Je crois au contraire que de nombreuses zones mériteraient d'être enherbées, voire pacagées.