Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, il y a treize ans, en 1999, je n'étais pas député, mais j'ai suivi avec attention le débat sur le PACS. J'étais totalement favorable à cette disposition. C'était selon moi une avancée très positive pour les couples de personnes de même sexe, en phase avec l'évolution de notre société.
Durant les treize années qui ont suivi, j'ai beaucoup discuté avec mes amis homosexuels de la manière dont on pouvait faire évoluer la législation, mes amis Jean-Claude, Simon, Albert, Marcel, Claude, Élisabeth, Claude-Henri, pour qui j'ai une pensée. Aucun n'a jamais, en aucun cas, revendiqué un droit à l'enfant. Ce qu'ils revendiquaient, c'était une évolution des droits du PACS, vers plus d'égalité en termes de retraite, de succession, de droits sociaux, de pension de réversion. Ils ne revendiquaient en aucun cas un droit à l'enfant. Cette revendication est, à mon sens, très marginale et très minoritaire chez les personnes homosexuelles.
Aussi, mes chers collègues, nous pourrions nous retrouver sur le concept d'alliance civile qui est autant en phase avec la société de 2013 que le PACS l'était avec la société de 1999. C'est aujourd'hui de votre responsabilité, et je vous demande solennellement de nous suivre dans cette direction.