(Interprétation de l'ukrainien) La loi relative à l'autonomie du Donbass a été adoptée en 2014. C'est en accord avec la Russie que sa durée initiale avait été fixée à trois ans, celle-ci devant ensuite être prolongée. Les parties sont désormais d'accord sur le fait que cette loi ne pourra entrer en vigueur qu'à l'issue des élections.
En tant que ministre des affaires étrangères, je suis catégoriquement opposé aux visites en Crimée. Évidemment, il s'agit d'un choix politique qui relève de l'appréciation de chacun. Toutefois, ce ne sont pas seulement des visites dans un territoire occupé par la Russie, ce sont des visites dans un territoire où les gens disparaissent, sont arrêtés sans raison ou sont persécutés, parce qu'ils sont tatars, pro-ukrainiens ou chrétiens évangéliques. À ce jour, vingt-deux Tatars de Crimée ont disparu. La semaine dernière, dans la même journée, vingt-huit personnes ont été arrêtées parce qu'elles étaient sorties dans la rue pour commémorer la déportation du peuple tatar par Staline. Le majlis et les autres institutions représentatives des Tatars de Crimée sont interdits. En Crimée, les gens ont peur de se parler. Si vous y allez, vous cautionnez ce qui s'y passe. La question est non pas de savoir si l'on peut se rendre ou non dans des territoires occupés, mais de savoir si l'on défend ou non la cause des gens qui sont persécutés par le régime d'occupation russe.