Intervention de Guy Geoffroy

Réunion du 8 juin 2016 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

J'adhère totalement à la majeure partie des arguments présentés par ceux, en particulier au sein de mon groupe, qui soutiennent ardemment ces deux textes – je suis pour ma part cosignataire de la proposition de loi constitutionnelle.

Sans aucune animosité, mais de façon très claire, je voulais très simplement relever l'embarras que je ressens du côté de certains collègues de la majorité qui ne savent pas très bien comment justifier le fait qu'ils ne vont pas voter des textes avec lesquels ils sont, au fond d'eux-mêmes, profondément d'accord.

Nous avons tenu un discours commun sur l'indisponibilité du corps humain pour aboutir à l'adoption d'une loi de la République contre le phénomène prostitutionnel. J'avoue ne pas comprendre que l'on puisse avoir défendu ce texte, et que l'on ne franchisse pas aujourd'hui le pas qui en découle afin d'inscrire l'indisponibilité du corps humain dans la Constitution – la référence au Préambule ne me semble en tout état de cause pas suffisante.

J'entends l'embarras de M. René Dosière, mais son argument selon lequel une proposition de loi serait moins efficace qu'une mission d'information pour faire oeuvre législative ou pour réviser la Constitution me paraît d'une très grande légèreté venant d'un collègue chevronné.

La décision de nos collègues de la majorité de ne pas voter ces textes est une erreur.

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