Je me joindrai à Mme Valérie Boyer et M. Philippe Gosselin pour voter ces deux textes.
Chers collègues de la majorité, lorsque vous avez adopté la loi sur le « mariage pour tous », vous avez solennellement affirmé que jamais on ne toucherait au principe d'indisponibilité du corps humain et que jamais on ne reconnaîtrait la gestation pour autrui. Je m'étonne donc des réticences que vous avez aujourd'hui à voter ces textes.
L'enfant reste la personne vulnérable par excellence, et vous le laissez, en quelque sorte, aux prises avec l'ultralibéralisme économique le plus absolu. Vous allez à l'encontre des valeurs humanistes dont vous vous prétendez les plus fervents avocats. Je n'y comprends rien, mais sans doute s'agit-il de l'une des erreurs que vous accumulez depuis des mois. Il faut protéger l'enfant et lui permettre de connaître ses origines : notre propre code civil et, désormais, la CEDH l'exigent. Votre erreur est à la fois une faute morale et une faute politique.