Pour le Parc des Princes, les effectifs sont les suivants : 700 à 850 policiers et gendarmes, les jours de match, dont 7 à 9 unités de forces mobiles ; 878 agents de sécurité et de services de secours et d'aide aux personnes ; 216 volontaires. Les jours sans match, 57 agents de sécurité sont présents.
Pour le Stade de France, 1 267 agents de sécurité, 375 volontaires, 950 à 1 100 policiers et gendarmes, dont 9 à 11 unités de forces mobiles, sont prévus.
Pour la fan zone du Champ-de-Mars, 332 à 479 agents de sécurité par jour selon l'affluence et 200 volontaires sont mobilisés. La fan zone est ouverte pendant 26 journées d'exploitation sur les 51 matchs ; 14 journées sont à jauge maximale, c'est-à-dire que 92 000 spectateurs peuvent être accueillis – la limite étant fixée à 50 000 spectateurs pour les autres journées. L'organisateur, c'est-à-dire la société Euro 2016, dans le cadre de la répartition des rôles qui a été rappelée, s'est engagé sur ces règles.
Que se passe-t-il si on dépasse les 92 000 personnes ? D'abord l'organisateur, comme tout responsable d'un établissement recevant du public, a l'obligation de faire respecter le seuil pour lequel il a été autorisé : au-delà, il engage sa responsabilité. Puisqu'un comptage a été mis en place, lorsqu'on approche du seuil critique, l'organisateur procède à la fermeture et alerte les forces de l'ordre, en leur demandant de prévenir les entrées. Nous avons prévu des espaces de desserrement, notamment sur l'avenue de la Motte-Picquet, qui sont précisément destinés à faire face à ce type de risque, sachant que d'après les spécialistes, cette hypothèse n'est pas très probable.
Pourquoi les effectifs ne sont-ils pas les mêmes pour les stades et pour les fan zones ? Ce ne sont pas les mêmes missions qui sont confiées pour l'organisation d'un espace festif où les personnes sont regroupées dans un lieu unique et pour l'organisation d'un stade qui exige du filtrage, du contrôle d'accès et de l'orientation à l'intérieur. Les taux de forces de l'ordre par rapport au nombre de spectateurs ne sont pas du tout les mêmes. Le critère retenu pour définir les effectifs, conformément aux règles générales de l'Euro, est une entrée des personnes dans un délai de deux heures. C'est ce critère qui a conduit à la détermination pour chaque site du nombre d'agents de palpation, d'une part, et d'agents de sécurité, d'autre part.
Enfin, s'agissant du jet de projectiles ou de bouteilles, par-dessus les barrières ou les protections de la fan zone, la zone fait l'objet d'un préfiltrage en amont – il a fallu prendre des mesures assez contraignantes pour mettre en place ces préfiltrages au niveau de l'avenue de Suffren et de l'avenue de La Bourdonnais. Le public, qui sera autorisé à entrer dans le périmètre sous la surveillance des forces de l'ordre, aura donc été préalablement contrôlé.
En outre, dans la fan zone, à la différence de ce qui s'est produit au Stade de France, le public ne peut pas aller derrière les barrières qui entourent le Champ-de-Mars, et la zone aux alentours des barrières est neutralisée. Le cas que vous redoutez ne pourra donc pas se produire dans la fan zone du Champ-de-Mars.
Quant au rythme des évacuations de la fan zone le soir, les concerts se termineront à minuit. Il a été prévu avec la RATP, et la SNCF pour le RER C, qui ne sera pas réparé d'ici à vendredi, une prolongation du service jusqu'à deux heures et quart permettant ainsi de faciliter l'évacuation des flux par les transports en commun, selon un rythme qui correspond aux habitudes qui ont été constatées, notamment lors des manifestations sur le Champ-de-Mars le 14 juillet.
Pour la fan zone de Saint-Denis, l'organisation ne pose pas de difficulté particulière. Deux unités de forces mobiles sont prévues. Ce dispositif, fort d'environ 300 agents de sécurité, est facilement sécurisé grâce à la grille extérieure qui délimite le périmètre de préfiltrage avec deux points d'entrée et une zone intérieure matérialisée par des barrières.