Le Comité d'évaluation et de contrôle (CEC) a en effet inscrit à son programme de travail une évaluation de la politique publique de soutien au thermalisme à la demande du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP).
Nous avons souhaité faire le point sur les modalités du soutien public au thermalisme, dans un contexte apaisé, puisque ce secteur connaît une phase de croissance modérée, mais continue depuis une petite dizaine d'années, et que ses relations avec l'assurance maladie se sont normalisées et sont désormais étroitement définies par la convention thermale, dont le renouvellement fera l'objet de discussions au cours de l'année 2017.
Nous avons effectué 19 auditions et entendu 38 personnes, représentatives de l'ensemble des acteurs et partenaires du secteur. La crise vécue par le thermalisme français à la fin des années 1990 est dépassée. Notre rapport fournit l'occasion d'actualiser les travaux qui avaient été conduits sur ce secteur. Je rappelle qu'avaient été publiés deux rapports officiels très critiques : un rapport de la Cour des comptes de janvier 1995 et un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) d'octobre 2000.
Au terme de notre travail, nous estimons que la situation économique du thermalisme français reste fragile, que les relations avec l'assurance maladie ont atteint un point d'équilibre satisfaisant, qu'il convient de ne pas menacer, mais que les pouvoirs publics devraient adopter une attitude plus positive, en utilisant davantage cet outil dans une approche plus large de santé publique. Nous considérons que le thermalisme peut avoir un avenir très positif en mettant notamment l'accent sur la prévention des maladies chroniques, l'accompagnement du vieillissement et l'éducation thérapeutique.