Je suis une fidèle des rendez-vous qui portent sur le thermalisme. Comme écologiste, je sais que l'eau est en soi un bien précieux, mais que c'est plus vrai encore de l'eau thermale.
L'idée de promouvoir la création d'un label européen des stations thermales me semble excellente. Des jumelages entre villes d'eau de l'Union européenne ont déjà lieu. Nous sortirions grâce à ce label d'une situation contradictoire : alors que le thermalisme a pu être en perte de vitesse en France, il en est fait une large promotion dans les pays limitrophes du nôtre, comme l'Allemagne. Or il y a forcément beaucoup de points communs entre les différentes pratiques du thermalisme au sein de l'Union européenne, que ce label ferait ressortir.
Ma circonscription compte non moins de cinq stations thermales. La notion qui y est à l'honneur est la notion de pleine santé. Vous avez beaucoup évoqué le rôle du thermalisme en amont, à titre préventif et au service du bien-être. Mais il joue aussi un rôle en aval. À la Bourboule, des malades du cancer traités par radiothérapie bénéficient des vertus cicatrisantes de l'eau thermale. À un colloque qui s'y est tenu la semaine dernière sur ce sujet, de grands professeurs ont montré, par leurs interventions, que la méfiance traditionnelle de la médecine à l'égard du thermalisme est en train d'évoluer. Je crois moi aussi que le thermalisme peut s'inscrire dans une logique de complémentarité avec la cancérologie.