Au début de cette législature, je me suis rendue à l'Organisation des Nations Unies (ONU) avec la ministre Mme Najat Vallaud-Belkacem, et nous y avons rencontré Mme Michelle Bachelet, qui était alors directrice d'ONU Femmes. Nous avions alors évoqué le vingtième anniversaire du Sommet du Caire sur la population et le développement, en 2014, et celui du sommet de Pékin, en 2015. Mme Bachelet nous avait alors répondu que pour l'instant, la priorité était de ne pas reculer, et qu'un grand évènement ne serait pas organisé de ce fait.
Nous avions pourtant réussi, à travers ces grandes conférences organisées dans les années 1990-2000, à réunir une majorité d'États qui avaient pris des engagements en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Cependant, face aux réactions d'un certain nombre de pays et aux conservateurs qui s'organisent très bien, et peut-être mieux que celles et ceux qui défendent l'égalité et la liberté, l'ONU n'avait pas alors souhaité le faire. Pour l'ensemble de ces raisons, je suis très heureuse que nous ayons pu aujourd'hui organiser cet évènement et célébrer les vingt ans du Sommet de Pékin.
Je remercier les jeunes générations, filles et garçons, qui continuent de porter ce flambeau. Le féminisme existe encore, et aussi longtemps que subsisteront des inégalités salariales, dans l'accès aux postes à responsabilité, et des discriminations, avec par exemple des questions posées à des femmes lors d'entretiens d'embauches concernant leurs projets parentaux. Je vous remercie toutes et tous pour votre présence et pour cette si belle initiative, en formant le voeu qu'elle fasse l'objet d'une seconde édition.