Nous sommes engagés dans la production de méthodes et d'outils à usage opérationnel qui sont, certes, utilisés, en particulier par Vigicrues, pour prévenir la crue des grandes rivières, mais nous travaillons de manière tout aussi intense sur les petits bassins-versants et les petites rivières pour lesquels il n'existe ni mesure, ni capteurs, ni procédures formalisées de prévision et de prévention.
En la matière, les modes d'action sont au nombre de trois. Le premier est la prévention ; celle-ci rejoint d'ailleurs le développement territorial car, s'il est encore trop tôt pour dire que le nombre des crues augmente, il est certain qu'elles causent des dégâts de plus en plus importants, et pas uniquement dans les grandes villes. Le deuxième mode d'action est la prévision ; nous devons faire en sorte que nos outils soient plus faciles d'usage, notamment pour les communes, et plus précis afin de réduire l'incertitude. Enfin, le troisième mode d'intervention est la résilience ; au-delà des crues elles-mêmes, qui sont très stressantes pour les habitants et relèvent de la gestion de crise, il faut faire en sorte de rendre les territoires résilients pour qu'après la crue, l'activité puisse redémarrer le plus rapidement possible.
Dans ce cadre, nous menons un travail scientifique de fond sur les capteurs, en nous efforçant notamment de mesurer plus et mieux là où les mesures sont rares. Ainsi, nous recourons à des radars spécifiques qui permettent de remédier à l'impossibilité d'installer une multitude de capteurs partout. Cette préoccupation traverse l'ensemble de notre activité.