Tout d'abord, on ne parvient pas à obtenir des données épidémiologiques concernant l'usage des biocides en agriculture. Or, cette question alimente les fantasmes et inquiète fortement les populations rurales ou rurbaines. Ces inquiétudes sont-elles justifiées ? Il nous semble, en tout état de cause, indispensable d'avoir accès à ces données pour pouvoir étudier ce problème avec la plus grande lucidité. Ensuite, je souhaiterais savoir si s'il vous paraît possible que nous disposions rapidement d'alternatives à l'utilisation de ces pesticides – je pense à la biodynamie –, si vous y consacrez certaines de vos études et, si tel est le cas, à quel horizon elles pourront se substituer aux méthodes de traitement actuelles.
Par ailleurs, il se trouve qu'une nouvelle ligne à grande vitesse doit traverser, au sud de Bordeaux, une zone humide extrêmement sensible dont la biodiversité fait l'objet d'une reconstitution depuis une dizaine d'années. Il est ainsi prévu de construire un triangle ferroviaire, composé de trois viaducs, de trois kilomètres de côté, qui nécessiteront un remblai de 54 millions de mètres cubes. Je souhaiterais donc savoir si l'expertise de l'IRSTEA est sollicitée dans le cadre des études de SNCF Réseau, par exemple, pour évaluer le degré de l'atteinte portée aux écosystèmes hydrauliques sensibles et complexes tels que celui du Ciron, qui se trouve être de surcroît l'« usine climatique » du Sauternes.