Les inondations de la semaine dernière ont particulièrement touché le département de la Seine-et-Marne, notamment Nemours, qui a subi une crue supérieure à celle de 1910. Si l'anticipation de cette crue a permis aux habitants et aux commerçants de sauver quelques meubles, Nemours est sinistrée puisque son centre a été entièrement submergé. Aujourd'hui, les habitants ont besoin de comprendre ce qui s'est passé. Certes, la crue avait été annoncée, mais le barrage du canal de Briare et la digue de Montargis ont cédé, ce qui soulève la question de l'entretien des ouvrages et des berges, car on sait qu'un ouvrage délaissé et mal entretenu ne peut pas résister de la même façon aux sollicitations hydrauliques. Certains mettent en cause également le concept de continuité écologique, qui entraîne la suppression d'ouvrages d'art qui permettaient de retenir les eaux.
La création d'une mission d'information parlementaire nous permettra, je l'espère, d'obtenir certaines explications. Quoi qu'il en soit, votre organisme a une expertise reconnue non seulement en matière de prévision des crues mais aussi en matière de gestion des ouvrages hydrauliques et de sécurité des digues de protection. Je souhaiterais donc savoir, tout d'abord, si vous accepteriez de nous aider à comprendre ce qui s'est passé. Est-il nécessaire, selon vous, de renforcer l'entretien et le contrôle des affluents de la Seine ? La réglementation de 2007 applicable aux ouvrages hydrauliques, qui impose une inspection et un entretien de ces ouvrages, vous paraît-elle encore adaptée ou faut-il déjà, comme le préconisent certaines études, envisager une évolution législative ?