Les volumes sont tels – on parle de milliards de mètres cubes – qu'il est impossible de construire des ouvrages spécifiques. Même la cinquième retenue programmée à l'amont de Paris, qui a un volume de l'ordre de 50 ou de 80 millions de mètres cubes, ne sera pas suffisante, en particulier si nous continuons à avoir des crues de printemps.
Trois éléments fondamentaux sont nécessaires à la connaissance et à la prévision des crues. Premièrement, il faut disposer du plus grand nombre de mesures possible concernant les cours d'eau, la météorologie… Sans mesures, les meilleures méthodes du monde sont à peu près inutiles. Deuxièmement, il faut améliorer, et nous le faisons autant que faire se peut, les méthodes de connaissance des écoulements, de l'infiltration, du ruissellement. Troisièmement, il faut des références. Or, celles-ci sont très abondantes sur les crues faibles ; elles le sont moins sur les crues fortes et elles sont très rares sur les crues exceptionnelles comme celle de cette année. Il faut donc accepter que, pour ce type de crues, nos outils de prévision soient plus incertains.