Vous soulevez une question de fond. Nos concitoyens attendent de nous que nous prévoyions non seulement les crues mais aussi quelles zones seront inondées. Or, cela est beaucoup plus complexe, car il nous faut, pour cela, avoir une connaissance parfaite de la topographie et de l'urbanisme. Or, les bases de données urbaines s'améliorent, mais elles sont loin d'être généralisées et d'être couplées aux dispositifs de prévision des crues. Néanmoins, il s'agit d'un axe de recherche. Mais la cartographie doit être d'une très grande précision, car chaque personne voudra savoir ce qu'il en est pour sa propre maison. Cela nous renvoie non seulement à l'étude des écoulements en ville, pour laquelle nous avons des programmes de recherche spécifiques, mais aussi à la connaissance de la topographie et de la géographie générale.
Pour l'étude des écoulements en ville, nous en sommes encore au modèle physique, c'est-à-dire aux maquettes. Une ville est un milieu en trois dimensions, et nous sommes très loin d'avoir des modèles opérationnels faciles à mettre en oeuvre.