Intervention de Patrice Gélinet

Réunion du 8 juin 2016 à 17h15
Délégation aux outre-mer

Patrice Gélinet, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel :

Le rapport devrait être prêt au début de l'automne prochain ; j'ai d'autant plus hâte que mon mandat au CSA échoit au mois de janvier 2017.

Par ailleurs, je vous ai fait part des précautions à observer avant d'étendre l'offre gratuite outre-mer : encore une fois, je suis très choqué de voir les Ultramarins payer pour voir des programmes diffusés gratuitement en métropole, particulièrement au regard des différences de pouvoir d'achat.

S'agissant des radios, c'est avec raison que vous avez souligné que le FSER est méconnu, je l'ai constaté aux îles Marquises, à a Réunion et en Nouvelle-Calédonie, où d'ailleurs, la question ne se pose même pas puisqu'il n'y a pas de radio associative dans l'archipel. Si ce fonds de soutien était mieux connu des associations, il y aurait peut-être plus de création de stations de radio.

À paris, nous sommes loin des outre-mer ; il faut se déplacer afin de prendre conscience de la réalité des choses, au demeurant, des représentants du CSA sont présents dans tous les départements de France sans exception, à travers les comités territoriaux de l'audiovisuel (CTA). Leur rôle n'est pas négligeable : ils ont une mission d'accompagnement, et je leur ai demandé à tous, notamment à celui de Polynésie, qui, comme c'est souvent le cas, est présidé par le président du tribunal administratif, et dont le secrétaire général est un membre du Haut Commissariat de la République, de prendre contact avec les associations afin de les aider dans des démarches qui sont d'une complexité rare.

Il est vrai qu'il y a de quoi être découragé, mais, si elles sont aidées par les CTA, il n'y a aucune raison pour que les associations ne bénéficient pas des subsides versés par le FSER. Je ne suis pas assuré que l'État sera ravi de satisfaire plus de demandes, car le fonds fonctionne avec une enveloppe fermée de 29 millions d'euros, qui n'a pas évolué depuis trois ans.

S'agissant des quotas de chansons d'expression française, je rappelle qu'ils incluent les langues régionales, et cela est aussi vrai en métropole qu'outre-mer ; et je n'ignore pas le succès que rencontre en Polynésie la chanson tahitienne ou marquisienne. Mais de quelles radios vous êtes-vous occupée, madame Sage ?

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