Intervention de Patrik Björck

Réunion du 18 mai 2016 à 14h15
Commission des affaires européennes

Patrik Björck, membre de la commission de la protection sociale du Parlement suédois :

(interprétation de l'anglais). Je suis membre du parti social-démocrate, actuellement à la tête du gouvernement suédois. En premier lieu, je souscris pleinement aux propos tenus en ouverture de nos échanges. L'objectif initial de la directive était de protéger les travailleurs, non de promouvoir le dumping social. Or elle a eu l'effet contraire.

La question est liée à celle de la responsabilité sociale des entreprises, dont nous avons parlé ce matin. Si des travailleurs du Bangladesh ont été exploités par des entreprises étrangères, nous pensons tous, bien entendu, que c'est inacceptable, mais il est tout aussi inacceptable que des travailleurs ressortissants de l'Union européenne soient exploités de la même manière en Suède. J'espère que tous les États membres peuvent s'accorder sur le principe « à travail égal, salaire égal ».

J'espère que cette procédure du « carton jaune » ne compromettra pas l'esprit d'une directive dont le gouvernement suédois estime par ailleurs qu'il est essentiel de la réviser. À défaut de révision, c'est la liberté de circulation des travailleurs qui serait menacée. Comprenons-le bien : il faut réviser la directive pour ne pas compromettre la liberté de circulation de la main-d'oeuvre. Je conçois fort bien que les différents États membres, aux traditions et aux histoires différentes, envisagent différemment la directive, mais nous devons tous nous accorder sur le principe « à travail égal, salaire égal ». Ce principe doit être le socle de ce débat.

Par ailleurs, j'ai du mal à comprendre les critiques que suscite la subsidiarité. Je suis donc d'accord avec M. Gilles Savary.

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