Mes chers collègues, nous recevons aujourd'hui les représentants de la Confédération générale du travail, M. David Dugué, administrateur de la CGT – qui remplace Mme Catherine Perret, empêchée –, et M. Jean-Philippe Maréchal, conseiller à l'Espace revendicatif confédéral. Merci d'avoir pu vous rendre disponibles ce soir. Nous ne pouvions évidemment terminer nos auditions sur le paritarisme sans entendre le premier syndicat de France.
Nous avons déjà entendu des représentants de votre organisation dans le cadre de nos auditions thématiques, mais ce que nous souhaitons ce soir, c'est que vous partagiez avec les membres de la mission votre analyse globale de ce qu'est le paritarisme aujourd'hui. En 2006, le secrétaire général de votre confédération, M. Bernard Thibault, avait eu cette formule : « le paritarisme est une institution malade qui permet surtout au patronat d'avoir l'ensemble des pouvoirs ».
Ce mode de gouvernance est-il toujours pertinent, de votre point de vue ? Est-ce qu'il est selon vous bien connu, bien perçu de nos concitoyens ? Faut-il revoir son champ et confier davantage de responsabilités aux partenaires sociaux ?
Quelles sont les mesures qui pourraient améliorer son fonctionnement au quotidien ? Quelles sont les perspectives de ce système au regard de l'émergence d'une sécurisation professionnelle pour tous les actifs ? Comment appréhender le fait que de nombreuses personnes exercent leur activité de manière indépendante, parfois en lien avec une plateforme numérique qui exerce un pouvoir très fort sur elles, alors que notre modèle social qui s'appuie d'abord sur les relations d'employeurs à salariés ?
Sur toutes ces questions assez ambitieuses, qui motivent cette mission, nous aimerions avoir le constat et, le cas échéant, les propositions de la CGT.