Intervention de Jean-Philippe Maréchal

Réunion du 24 mai 2016 à 19h00
Mission d'information relative au paritarisme

Jean-Philippe Maréchal, conseiller à l'Espace revendicatif confédéral :

Si l'on veut adopter une démarche paritaire, faisons un parallélisme de forme avec ce qui est en place pour le collège patronal. Le paritarisme suppose que le nombre de représentants de chaque partie soit égal, mail il peut également signifier une égalité de traitement. Or, il n'y a pas d'égalité de traitement entre le collège patronal et le collège syndical et rien, de notre point de vue, ne justifie cette différence de traitement. Il n'y a aucune raison qu'il y ait quatre postes pour le MEDEF et un pour la CGPME – l'UPA n'étant, je crois, pas présente dans cette instance – et qu'il y ait de l'autre côté un poste pour chaque organisation syndicale. Il s'agit d'une différence de traitement qui, de notre point de vue, ne se justifie pas. Il n'y a pas d'égalité, pas de parité. Or dans « paritarisme », il y a « parité »…

S'agissant de la présence de l'État – qui ne nous effraie pas –, celle-ci doit être déterminée par la nature des fonds et l'utilisation qui en est faite : il est logique que l'État soit présent s'il s'agit d'une mission régalienne, ou, à la rigueur, lorsque les fonds gérés sont de nature fiscale. La place de l'État nous semble également importante en matière de formation des demandeurs d'emploi, mais aussi pour assurer la coordination d'une multitude d'acteurs alors même que la règle est écrite par le législateur.

Nous ne partageons pas l'idée selon laquelle les demandeurs d'emploi ne seraient pas assez formés : leur niveau de qualification – l'un des plus élevés en Europe – est bien souvent supérieur à celui exigible pour les emplois disponibles. Le problème tient au fait que les formations dispensées ne correspondent pas aux emplois et aux rémunérations proposés.

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