Nous nous sommes souvent interrogés, au cours de nos auditions, sur la façon dont les travailleurs exerçant dans le cadre des « nouvelles formes d'activité » doivent être représentés dans notre société. Par exemple, les chauffeurs d'Uber devraient-ils pouvoir adhérer aux organisations syndicales ? La CGT accepte-t-elle l'adhésion de travailleurs qui n'ont pas le statut de salarié ? Doit-il y avoir des syndicats spécifiques ? Les situations sont très différentes : ce n'est pas la même chose d'être chauffeur salarié, autoentrepreneur chez Uber, sans statut chez BlablaCar, etc., mais on peut tout autant avoir besoin d'être défendu parce qu'on a été déréférencé d'une plateforme collaborative sans justification ou que sa notation a été diminuée.
Ensuite, vous semble-t-il nécessaire d'inventer un nouveau statut du travailleur ? Faut-il se limiter à des procédés comme la requalification ? Faut-il faire une place spécifique à l'économie de « partage de frais » ? Est-ce que l'ordonnancement juridique vous parait satisfaisant ? Ne devra-t-il pas être modifié pour inventer des choses nouvelles ?