Vous avez souligné que le Haut Comité ne prenait pas part au débat sur la doctrine d'emploi des forces, mais, en pages 61 et 62 du rapport, à l'intérieur d'un cartouche, vous faites référence à l'utilisation des forces armées dans le cadre des attentats de novembre. Vous constatez que l'arrivée du groupe de combat a fait une très forte impression, rassurant tout le monde. Vous prenez ainsi parti, en quelque sorte. Dès lors, je pense que vous auriez pu rappeler dans un autre cartouche l'épisode du Bataclan, dans lequel la commission d'enquête parlementaire montre un problème de coordination entre les forces armées et de la police, ne serait-ce que sur l'engagement des forces et l'utilisation de leurs armes.
Vous ne citez pas dans votre rapport le ratio entre OPINT et OPEX. Je connais des exemples de régiments engagés à trois ou quatre reprises dans l'année en OPINT et jamais en OPEX. Pensez-vous qu'un tel type de situation puisse dégrader la relation de nos soldats à la mission pour laquelle ils ont été recrutés ? Cela me semble être en tout cas un facteur aggravant de leur sentiment d'être considéré davantage comme une garde nationale que comme de véritables soldats.
Enfin, la variable d'ajustement n'est pas seulement la préparation opérationnelle mais aussi la capacité de nos soldats à partir en permission, avec une non-consommation croissante des permissions, tant la tension est grande au plan des opérations extérieures.