Intervention de Bernard Lapasset

Réunion du 8 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Bernard Lapasset, co-président du comité de candidature Paris :

Je vous remercie pour vos remarques pertinentes.

Concernant les enjeux financiers, nous avons pris des engagements très précis. L'agenda 2020 du CIO encadre de manière très claire la dimension financière du projet. Le mot d'ordre est d'en finir avec les « éléphants blancs ». Il ne s'agit plus de transformer un pays à l'occasion des Jeux. On s'attache à la réalité du contenu du projet et à son adéquation avec la dimension économique et sociétale du pays. Dans le cadre de la candidature, nous avons établi notre budget avant 2017 : il s'élève à 60 millions d'euros, financés à parts égales entre public et privé – c'est un équilibre que nous avons voulu. Les 30 millions d'euros sur fonds publics sont répartis entre l'État, la ville et la région. Quant aux 30 millions d'euros de fonds privés, nous avons signé des conventions avec nos partenaires économiques. Avant les Jeux de Rio, nous aurons atteint notre objectif en matière de financement privé. Notre budget est inférieur à celui du comité de candidature de Paris 2012.

Quant au coût des Jeux, nous avons la chance d'avoir 95 % d'équipements déjà construits, à Paris, dans la région Ile-de-France et à Marseille. Il nous en manque trois : la piscine olympique – la France n'a toujours pas de piscine olympique, ce qui est un peu paradoxal pour un pays qui se veut le pays de l'olympisme –, le village olympique – 15 000 athlètes y seront installés pendant deux mois, à l'issue desquels il sera rendu aux collectivités publiques ou au privé pour en faire des logements – ; le centre des médias, pour lequel nous avons aussi une obligation de résultat – sachons traiter les médias correctement, en leur offrant toute la technologie moderne.

Toujours soucieux de l'héritage, nous accordons une grande attention à l'utilisation qui pourra être faite par les Franciliens des équipements. Nous souhaitons rester dans le raisonnable sur le plan financier.

En matière de circulation, nous nous appuyons sur le plan de transport d'Ile-de-France. Ce n'est pas simple. Un projet a été voté. Nous en tenons compte et nous souhaitons que sa mise en oeuvre soit accélérée pour 2024 – c'est l'occasion de rénover les lignes qui posent des difficultés. Il reste à le financer ; tout n'est pas encore bouclé. Je compte sur vous évidemment pour améliorer les conditions dans lesquelles nous pourrons nous prévaloir de l'achèvement d'un projet très important pour la région d'Ile-de-France.

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