Merci madame la présidente, ce rapport a un intérêt car il fait un bilan et ouvre une perspective. Néanmoins, je reste quand même dubitatif sur la notion de diplomatie sportive. Je ne pense pas que ce soit une expression idoine, car c'est réduire le sens même de la diplomatie. Il y a une diplomatie et puis il y des relations et des orientations qui sont données. Le terme d'ambassadeur du sport n'a pas non plus de sens. On peut être commissaire, haut-commissaire ou fonctionnaire chargé du sport.
Nul ne conteste bien sûr que le sport joue un rôle essentiel sur le plan de la politique intérieure et extérieure, César le disait déjà. Ainsi, il était souvent question de la diplomatie du ping pong en 1971, mais cela n'avait aucun sens. En effet, il y avait avant tout une diplomatie chinoise qui se servait du sport comme paravent.
Ainsi, après avoir dédaigné le sport et son utilisation arbitraire et totalitaire par les États, on en ferait une idole incontournable du monde médiatique dans lequel nous sommes ? Je ne crois pas qu'il faille céder à l'injure d'hier ni à la fascination d'aujourd'hui.