Intervention de Valérie Fourneyron

Réunion du 8 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Fourneyron, rapporteure :

Je crois que l'objectif du rapport était de montrer notamment l'impact économique de l'ensemble du sport dans l'environnement international, et l'atout que le sport peut représenter pour les entreprises françaises dans des domaines extrêmement variés. Il suffit de regarder pour cela le nombre de nos entreprises qui ont gagné des marchés aux Jeux olympiques de Rio, qu'il s'agisse notamment de la construction du métro, de l'hôtellerie ou de la gestion des équipements sportifs.

Il est extrêmement important que nous puissions être très attentifs à la structuration de cette filière sportive. Nos leaders du BTP vont notamment emmener des PME qui travaillent sur des niches précises, où nous avons des marchés à conquérir. En effet, l'ensemble de ces marchés connaissent, selon les analyses, une croissance deux fois supérieure à la croissance mondiale du PIB.

Je n'ai pas négligé la stratégie sportive du Qatar, j'ai quasiment commencé mon propos liminaire par cette stratégie 2030, comme ils la nomment.

S'agissant de l'intégrité, je suis particulièrement soucieuse de la prise en compte de cette problématique, car la question ne se pose pas seulement en termes de coûts et de corruption, mais c'est aussi la gouvernance du mouvement sportif international qui est décriée. Il me semble que l'ensemble des mesures qui ont été prises récemment par le mouvement sportif international, à commencer par le nouveau président du CIO et son agenda 2020, sont positives. Son agenda n'est pas simplement une approche différente des candidatures des jeux olympiques, mais une approche totalement différente de l'ensemble des enjeux d'intégrité. En effet, l'image d'un mouvement sportif qui fait défaut sur le plan de l'intégrité pèse aujourd'hui très lourd.

L'éthique du sport, qu'il s'agisse du droit du travail ou du dopage ne peut pas se faire sans les instances internationales. L'Union européenne s'engage d'ailleurs de plus en plus à ce niveau. Pour la première fois, un commissaire européen a dans son portefeuille le sport et commence à véritablement s'intéresser à la diplomatie sportive.

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