Je crains que, faute d'une réflexion philosophique approfondie, l'on ne fasse porter, de plus en plus, une forme de culpabilité sur les éleveurs et sur ceux qui se trouvent dans la « boîte noire » de l'abattage, qui tous poursuivent le même objectif : permettre la consommation de viande. On se valorise en effet, aujourd'hui, par le fait de ne pas manger de viande. N'y a-t-il pas un travail à faire, donc, pour éviter que les éleveurs et les travailleurs de la viande ne soient les victimes collatérales de l'évolution en cours qui ne prendra pas la forme, à mes yeux, de la fin de la consommation de viande mais plutôt celle d'un rééquilibrage ?