Tout à fait. Il y a un défi à relever en la matière.
Je reviens à la question posée auparavant sur l'ultra-violence. Je distinguerais trois niveaux. Le premier est la violence inhérente à la mise à mort – la mise à mort par saignée est un geste violent puisque l'on ouvre le corps : quand on l'observe, on en est toujours frappé. Le deuxième niveau est celui que j'ai appelé la culture du combat : il y a une résistance du vivant à laquelle les hommes répondent par la violence car il y a quelque chose de très difficile à accepter et à légitimer, et c'est précisément ce qui fait le terreau de l'ultra-violence, troisième niveau. Il y a par conséquent une quotidienneté de la violence, une habituation ; aussi ai-je été finalement peu étonnée de ce qu'on a pu voir dans ces vidéos, y décelant un prolongement de la culture du combat.