Les jeunes surfent sur internet et ils voyagent plus que nous à leur âge. Ils se voient moins fonder une famille, acheter une maison, rester dans un coin. Ils sont plus ouverts d'esprit. C'est pour cela qu'il y a un grand turn over au niveau des jeunes, d'autant plus que la pénibilité du métier n'est pas prise en compte. C'est vrai aussi qu'on voit davantage d'étrangers dans les abattoirs : des Africains, Mexicains, Italiens. Mais tous ces jeunes sont tous pris en charge ; on ne les laisse pas dans l'entreprise tant qu'ils ne sont pas aptes à s'y déplacer seuls.
Vis-à-vis du Gouvernement, je suis content de me faire entendre, parce qu'on nous a oubliés pendant des années. On ne nous a jamais entendus ni regardés. Et pour faire reconnaître la pénibilité de notre métier, on ne peut pas bloquer le pays… J'aimerais bien qu'un gouvernement se pose un jour les bonnes questions et reconnaisse la pénibilité de notre travail.