Et cela fonctionne : il y a aujourd’hui plus de start-up de la santé à Paris qu’à Londres. Les premières mondiales se succèdent presque chaque mois dans les centres hospitalo-universitaires français. Je regrette que votre proposition de loi ne porte pas sur ce débat absolument majeur.
Enfin, le texte semble très éloigné des enjeux liés aux patients eux-mêmes. Il en résulte un décalage avec les attentes des Français qui veulent être davantage associés à l’élaboration des politiques publiques, dont les politiques de santé. C’est pourquoi j’ai renforcé le rôle des associations d’usagers, désormais représentées dans les agences sanitaires nationales, créé l’action de groupe en matière de santé et renforcé la transparence entre professionnels de santé et acteurs industriels. C’est pourquoi le droit à l’oubli, longtemps attendu et jamais mis en place avant cette loi, est désormais une réalité.
Au fond, nous savons bien, mesdames et messieurs les députés, que les enjeux de santé doivent viser des objectifs que nous partageons et qu’évoque le texte : comment améliorer la prise en charge du vieillissement de la population et des maladies chroniques ? Comment faire face à la moindre présence médicale dans certains territoires ? Comment résorber les inégalités de santé ? Ces questions, nous n’y répondons pas à l’identique. Je discerne dans votre texte une volonté de revenir vers le passé qui ne peut qu’être porteuse de régression pour les patients et les Français.