Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, je veux intervenir sur deux points.
Premièrement, puisque la majorité nous donne régulièrement des cours sur notre façon de débattre, je veux rappeler que, depuis deux jours, nous invoquons des arguments de fond. Nous ne sommes pas là pour nous demander si Casimir est un canard, ou pour savoir qui réussira à placer le plus de fois un mot comme « homard » dans chacune de ses interventions. Que chacun fasse preuve d'un peu d'écoute, mes chers collègues, et notre débat n'en avancera que mieux. En d'autres temps, nous avons supporté bien d'autres choses ; chacun des intervenants de notre groupe mérite un minimum de respect. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Par ailleurs, pourquoi sommes-nous si nombreux au moment d'aborder l'examen de l'article 1er ? Tout simplement, madame la garde des sceaux, parce que cet article est le socle de votre texte et, d'une certaine manière, le sésame : une fois l'article adopté et le principe du mariage accepté, c'est finalement un cheval de Troie : et derrière, qu'y a-t-il ? l'adoption, la PMA et la GPA ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Si, mercredi, j'ai parlé de confusion, aujourd'hui, nous n'en sommes plus là : les masques sont tombés, et nous en sommes à la réalité des intentions, avec la circulaire de vendredi et les différentes prises de position à son sujet. Mesdames les ministres, comment pouvez-vous prétendre défendre le droit des femmes, tout en acceptant la marchandisation des corps ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)