Pour ce qui concerne la protection animale, le poste d'abattage est l'étape ultime d'un parcours qui commence dès la naissance à la ferme et qui passe notamment par le transport de la bête jusqu'à l'abattoir. Vous évoquez dans votre rapport le rôle essentiel du bouvier qui, dans les abattoirs de petite ou moyenne envergure, peut accompagner l'animal depuis sa réception – où il lui faudra, le cas échéant, calmer un chauffeur un peu « vif » ou négligent – jusqu'au poste d'étourdissement. En d'autres termes, c'est à lui qu'incombe la tâche d'« aimer » l'animal jusqu'à ses derniers instants. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce poste éminemment important dans la chaîne d'abattage ?
Vous soulignez également que les vétérinaires, qui arrivent en abattoir à l'issue de parcours très divers peuvent avoir une appréhension très différente de la souffrance animale, laquelle reste très difficile de mesurer avec exactitude, et qu'ils sont pour cette raison très demandeurs de données objectives leur permettant de disposer d'un référentiel commun. Quel est votre sentiment sur cette question ?
Enfin, en ce qui concerne le guide des bonnes pratiques, pouvez-vous préciser la distinction que vous établissez entre les petits abattoirs qui semblent avoir quelque difficulté à le mettre en application et les grands abattoirs où il a d'emblée pu trouver sa place dans le process industriel ?