Je ne veux pas intervenir sur l'organisation des débats, mais une question a été posée et chacun constate que la ministre n'y répond pas ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Venons-en à la défense de l'amendement. Démonstration est faite : le vrai sujet, c'est la famille et l'enfant. Le fond du débat est de savoir si, dans ce texte, l'enfant est sujet de droit ou objet de droit. Si l'enfant est sujet de droit, c'est lui qui a droit à un père et à une mère. Seules les circonstances de la vie peuvent l'en priver, pas le législateur. Si l'enfant devient un objet de droit, alors toutes les dérives sont possibles. Sa conception peut faire l'objet de contrats – c'est exactement la situation avec la GPA –, ou d'un cahier des charges – c'est exactement ce qui se passe avec la PMA.
Le Gouvernement reproche aux manifestants contre le mariage pour tous de s'opposer à un nouveau droit émancipateur. Il nous dit : « nous offrons un nouveau droit aux personnes homosexuelles ». Eh bien, ces manifestants revendiquent un droit : le droit, en particulier pour les enfants les plus fragiles – ceux qui sont confiés à l'adoption –, de disposer d'un père et d'une mère !