Vous nous avez parlé de la perte de vos abonnés. Elle remonte à 2012, mais surtout à septembre 2015, date du coup de balai sur Canal+ avec le départ de vingt dirigeants du groupe, ce qui fait beaucoup de changements. Je m'interroge sincèrement sur ce que Vincent Bolloré et vous souhaitez faire d'une chaîne qui nous tient à coeur. Les gens s'abonnaient à Canal+ en raison de sa spécificité, d'un esprit, du désir de voir quelque chose de différent. Si vous voulez en faire une chaîne classique, alors nous n'aurons plus aucun intérêt à nous abonner, et nous irons directement sur D8 ou sur Netflix.
Pouvez-vous nous dire combien vous avez perdu d'abonnés depuis le mois de septembre ? Votre modèle économique est fondé sur les abonnements. Vous vous adaptez au nombre d'abonnements qui rentrent et vous produisez selon ce qu'ils rapportent. Comment faire en perdant des abonnés ?
Vous avez récemment présenté vos résultats par entité au lieu de le faire au niveau du groupe. Cette présentation des chiffres me gêne. Vous avancez par exemple de bons chiffres s'agissant de Canal+ Overseas. Sachant que son activité se fonde sur les contenus de Canal+, cette entité contribue-t-elle aux dépenses de la chaîne premium ? Il est trop facile, lorsque l'on veut tuer son chien, de dire qu'il a la rage.
Une charte éthique était en discussion à Canal+. Avez-vous avancé sur le sujet ?
Monsieur Gérald-Brice Viret, quel peut-être l'avenir de l'investigation sur Canal+, lorsque l'on sait que huit thèmes de documentaires sur dix ont été refusés ? Que produisez-vous spécifiquement en interne ? Je ne parle évidemment pas du Petit Journal qui n'est pas strictement produit en interne.
M. Bolloré, qui a des parts dans la société de production de Cyril Hanouna, H2O, s'est engagé à verser à cette dernière 50 millions d'euros par an pendant cinq ans. Est-il possible de savoir en échange de quoi, et quelles en seront les contreparties ?