Deux chiffres, significatifs du climat actuel et du regard très sévère que nos concitoyens portent sur l'exercice de leur métier par les journalistes, méritent d'être rappelés : seuls 27 % des Français estiment que les journalistes sont indépendants des pressions politiques et de l'argent, et seuls 26 % pensent qu'ils sont en phase avec la réalité et qu'ils parlent des vrais problèmes des Français. La critique est sévère : les Français ne croient ni à l'indépendance des médias ni à leur connexion à la vie réelle.
L'arrivée de M. Bolloré, directeur d'un grand groupe financier, à la tête du groupe Canal+ ne semble pas pouvoir améliorer la situation. Elle confirme même le sentiment des Français quant à la porosité des milieux financiers et de la presse.
Que comptez-vous faire pour rétablir la confiance entre les Français et les médias, et plus précisément pour éviter les conflits d'intérêts entre, d'un côté, les grands groupes financiers et les industriels, et, de l'autre, les médias ?