Le ministre de l'économie, en déclarant que l'État ne demeurerait pas éternellement au capital d'Orange, a semé le trouble. Ensuite, le Président de la République a exprimé l'avis contraire – « l'État est et restera au capital d'Orange » –, estimant un actionnariat public nécessaire pour l'entreprise mais excluant toute ingérence. La participation de l'État au capital du groupe est-elle toujours un projet de long terme ? Quel avantage tire Orange de la présence comme actionnaire principal d'un État qui n'est ni le meilleur partenaire dans la définition d'une stratégie, ni, étant donné la situation des finances publiques, capable d'injecter des fonds en cas de mauvaise passe ? Quel bénéfice l'État tire-t-il de sa participation ? N'est-il pas temps de réfléchir à l'évolution de la répartition du capital du groupe pour le bien du plus grand nombre ?