Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, madame la rapporteure – chère Geneviève –, monsieur le président de la commission – cher Jean-Paul Chanteguet –, mes chers collègues, ce projet de loi est le premier texte qui s’attache à faire de la protection de la nature, de la biodiversité et donc de notre avenir, un choix politique ambitieux et assumé.
Ainsi, il faut se satisfaire pleinement que l’on puisse réactualiser les principes qui structurent la politique française de conservation de la nature et qu’à travers ce texte ambitieux, on puisse faire cohabiter deux enjeux a priori inconciliables pour certains : la protection des espèces et l’objectif de progrès poursuivi par notre société.
La déliquescence de la biodiversité est malheureusement visible par nos concitoyens ; la reconquête de celle-ci représente un enjeu majeur pour tous les Français.
Au cours de cette nouvelle lecture, nous aurons à trancher sur plusieurs points.
Le Sénat a supprimé toute taxation de l’huile de palme. La commission a rétabli un dispositif prévoyant une taxe à 90 euros la tonne à l’horizon 2020. L’huile de palme, importée, bénéficie d’une absence de taxation, alors que l’huile d’olive, produite en Provence notamment, est taxée : il faut le dire.
Cependant, nous devons aussi entendre l’inquiétude des pays qui sont sortis de la pauvreté grâce à l’exploitation de cette ressource que nous leur avons achetée et que nous continuons à acheter en grande quantité. Alors, s’il faut réfléchir à une disposition plus claire qui ne puisse être perçue comme discriminatoire, pourquoi pas ? Mais dans la mesure où nous parlons de biodiversité, la production d’huile de palme conduisant souvent à la déforestation, nous ne pouvons pas sortir de cette discussion sans avoir avancé sur ce sujet.
Décidons, à tout le moins, de mettre à plat la fiscalité de toutes les huiles alimentaires…