Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 21 juin 2016 à 21h30
Biodiversité — Article 2

Barbara Pompili, secrétaire d’état chargée de la biodiversité :

… qui vont empêcher nos entreprises de vivre et de pouvoir élaborer des projets, et plus généralement toute activité économique. J’ai plusieurs réponses à apporter, j’espère une bonne fois pour toutes pour que l’on reparte sur de bonnes bases – sinon, ce n’est pas grave, je les répéterai.

Reconquérir la biodiversité passe, par exemple sur l’île d’Ouessant – je l’ai observé récemment sur place mais il se constate aussi souvent ailleurs –, à opérer un revirement. Auparavant, il y avait une agriculture vivrière, essentiellement du fait des femmes, les marins partant en mer. Or elle a disparu avec les changements de mode de vie, d’où le développement de friches, et aujourd’hui la biodiversité a beaucoup faibli sur l’île. C’est pourquoi on y travaille à réinstaller un agriculteur, puis plusieurs si possible, en tout cas à rétablir une activité agricole, donc une activité économique, qui permettra de redévelopper de la biodiversité. Voilà typiquement un exemple de cercle vertueux. J’aurai pu en citer d’autres.

Quant à la question des contentieux à n’en plus finir, il faut rappeler pourquoi il y en a aujourd’hui : c’est justement parce que le triptyque « éviter, réduire, compenser » n’est pas correctement mis en oeuvre. Nous, nous voulons par ce texte conforter les porteurs de projet pour que, bien en amont, ceux-ci puissent prendre en compte ces questions afin de retravailler à cette aune leur projet, parfois le redimensionner ou le relocaliser, etc. Il s’agit ainsi pour eux de ne pas se retrouver, une fois tous les investissements obtenus et les travaux prêts à démarrer, devant des problèmes de contentieux. Notre objectif est d’améliorer la situation actuelle

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