Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 14 juin 2016 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

À quoi sert le Conseil national d'évaluation du système scolaire (CNESCO), issu de la loi de refondation de l'école ? À aucun moment, vous n'avez cité ses préconisations. En juin 2016, il a pourtant produit un rapport sur l'enseignement professionnel.

Dans une de mes premières interventions au CNESCO, j'avais attiré l'attention de ses membres sur l'enseignement professionnel, en suggérant de le valoriser et de lui rendre ses lettres de noblesse, l'orientation par défaut n'étant plus supportable. Il convient de promouvoir l'excellence des métiers manuels et de mieux former les enseignants du collègue à l'orientation vers ces filières.

Le CNESCO propose des solutions pour améliorer l'orientation, la formation et l'insertion des jeunes. Celle consistant à mélanger les publics des filières générale, technologique et professionnelle au sein d'un même établissement me semble être une réelle voie de progrès. J'en veux pour preuve, dans ma circonscription, les excellents résultats nationaux du lycée Stanislas, où est inclus un centre de formation des apprentis (CFA). Je suis un ardent défenseur de l'apprentissage et du système dual tel que le connaît l'Allemagne, où le chômage des jeunes ne gangrène pas la société comme c'est malheureusement le cas en France.

Pourquoi l'enseignement professionnel est-il si peu valorisé pour les familles et si peu prisé par les élèves qui ne connaissent pas de difficultés scolaires ? Pourquoi les filières professionnelles, à diplôme égal, ne bénéficient-elles pas d'une meilleure insertion que les filières générales, comme c'est le cas dans les autres pays de l'OCDE ? Pourquoi n'y a-t-il pas de travail interministériel efficace concernant l'apprentissage, malgré les déclarations d'intention ?

Le lien entre les établissements scolaires et les entreprises mérite d'être développé, bien au-delà du stage de troisième en milieu professionnel. Au Québec, on soutient les jeunes dans leurs efforts, alors qu'en France la valeur travail est souvent bafouée. Il faut donc soutenir les initiatives comme « Entreprendre pour apprendre » et aider les jeunes à devenir acteurs de leur vie sociale et professionnelle.

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