Je salue, madame la ministre, les mesures que vous prévoyez de mettre en place à la rentrée prochaine. Dans ma région, la moitié des élèves suivent leur scolarité dans l'enseignement professionnel. Au-delà des divergences partisanes, nous avons été unanimes à dire que cet enseignement souffre pourtant d'une mauvaise image, résultat d'une orientation faite trop souvent par défaut. Ne nous en tenons pas à des pétitions de principe : il faut que cela change. L'enseignement professionnel est un enseignement exigeant. L'enseignement supérieur doit l'inclure et s'y ouvrir de manière plus large. Ainsi, j'insisterai plus volontiers sur l'alternance que sur l'apprentissage.
Il faut beaucoup plus de passerelles entre les filières générale et technologique, d'une part, et l'enseignement professionnel, d'autre part. Certes, cela impliquerait naturellement un renforcement des disciplines générales dans ce dernier. Comme professeur et comme député, je m'interroge justement sur l'absence de cours de philosophie dans l'enseignement professionnel, même s'il devrait certainement y emprunter d'autres voies pédagogiques. Ne forme-t-il pas aussi des citoyens ? Il me semble qu'en dispensant une formation adaptée aux professeurs, nous pourrions offrir cette possibilité aux élèves de l'enseignement professionnel.