J'entends bien vos arguments. Certains éleveurs, très attachés à leurs animaux, ont du mal à les conduire à l'abattoir, dites-vous. Je me demande toutefois si cette vision un peu angélique ne vaut que pour un très petit nombre : la transformation de l'animal en viande de consommation est la finalité même de tout élevage.
Par ailleurs, vous avez évoqué les opérateurs des abattoirs et leurs problèmes psychiques. Il faut rappeler les difficultés de recrutement et le manque de formation mais aussi la présence des services vétérinaires qui apporte une certaine garantie dans l'encadrement, même si tout n'est pas parfait.
Faire venir l'abattoir à la ferme paraît être une solution très séduisante. On imagine le stress de l'animal, arraché à la tranquillité de son pré, subissant toutes sortes de nuisances pendant son transport. Toutefois, ne pensez-vous pas que tout cela sera très compliqué à mettre en place et à sécuriser ? Je reste dubitative, malgré les réponses que vous avez apportées à notre président. J'aimerais avoir des précisions supplémentaires.