Les enquêtes que j'ai faites ont montré que le lien affectif avec l'animal est bien plus fort pour les personnes qui travaillent avec des bovins que pour celles qui travaillent avec les porcs. Elles ont plus de patience. Les représentations que les personnes ont de l'animal jouent sur leur comportement. Même en abattoir, les travailleurs que j'ai interrogés étaient très proches des animaux ; ils aimaient cette proximité, certains disaient qu'ils aimaient l'odeur des bovins. C'est assez dur à comprendre, mais ces personnes étaient en abattoir parce que c'était le lieu où elles pouvaient travailler avec des animaux, même s'il fallait les tuer.