Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 16 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, président :

Votre témoignage est assez fort. On sent le lien d'affection qui vous unit à vos animaux, presque similaire à celui qu'on peut avoir avec un animal domestique ; mais, on l'a dit, la finalité est différente. Ceux qui ont un animal domestique ont tous été confrontés à la nécessité de le faire piquer quand la douleur est trop forte, c'est une vraie souffrance. Comment avez-vous « domestiqué » la rupture de ce lien affectif ? Le déchirement est-il atténué au fil des ans ? Vous créez un lien d'affection avec vos animaux tout en sachant que vous les élevez pour qu'ils soient mangés et tués. C'est une situation un peu paradoxale, même si elle est parfaitement compréhensible : c'est votre métier, vous avez un lien d'affection avec vos animaux, et tant mieux, c'est une garantie de leur bien-être. Néanmoins, comment appréhendez-vous avec le temps le moment du départ, de la mise à mort ? Peut-on parler d'une forme d'habitude ?

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