Intervention de Jean-Paul Bigard

Réunion du 15 juin 2016 à 18h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Jean-Paul Bigard, président du directoire du groupe Bigard :

Oui, c'est certain.

Je vous ai dit qu'il n'y a pas une grande uniformité parmi les opérateurs : certains savent faire et d'autres sont beaucoup moins efficaces. Je crois qu'il faut s'attacher à policer, à discipliner cette pratique et à la regarder sous l'angle religieux pour la comprendre.

Ce type d'abattage représente un poids économique très important. Il faut donc prendre garde à toute prise de décision. Nous avons cherché, non à contourner la problématique, mais à l'améliorer. J'ai investi beaucoup d'argent pour tester, dans l'outil de Castres qui traite des bovins et des ovins, un appareil qui vient de Nouvelle-Zélande et qui est déjà utilisé dans certain pays. Il permet d'étourdir l'animal de façon réversible. Permettez-moi d'ouvrir une parenthèse pour dire que j'ai des doutes quant à la réversibilité et que je n'ai encore jamais vu un animal se relever après une phase d'étourdissement. Cet outil avait été livré, dans un premier temps, à Feignies, mais les autorités vétérinaires ont refusé de s'engager dans un protocole de test pour vérifier si l'appareil était conforme ou non.

1 commentaire :

Le 30/10/2016 à 16:05, Laïc1 a dit :

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"Ce type d'abattage représente un poids économique très important."

Si ce type d'abattage est interdit, le poids économique sera transféré vers les filières normales. Je ne vois pas les religieux renoncer à la viande sous prétexte qu'elle n'est pas abattue halal ou casher. L'intégration aura par ailleurs tout à y gagner.

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