Intervention de Jean-Paul Bigard

Réunion du 15 juin 2016 à 18h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Jean-Paul Bigard, président du directoire du groupe Bigard :

Le programme de formation est très pointu en ce qui concerne la proximité avec les animaux, la conduite du bétail. Nous organisons des cycles de formation, nous avons des feuilles pédagogiques, nous utilisons des caméras. On explique aux gens de manière très concrète ce qu'ils doivent faire pour qu'un animal avance. Il est plus facile de former un opérateur pour s'occuper du bétail que pour désosser les animaux. De nombreux opérateurs sont issus du monde rural. À Castres, à Cuiseaux, à Quimperlé, nous n'avons aucun mal à trouver des porchers ou des bouviers ; c'est plus difficile à Maubeuge. Les veaux sont plus délicats à gérer, parce qu'ils sont un peu fougueux. Quant aux ovins, il suffit qu'ils soient dans un couloir, qu'il y en ait un devant, et les autres suivent.

En ce qui concerne la qualité des animaux, les grandes exploitations présentent moins d'anomalies que les petites structures. Il n'y a aucune corrélation entre la taille d'une exploitation, les volumes traités et la dégradation des animaux. Nous trouvons plutôt des animaux dans de mauvaises conditions sur des cas isolés. Dans les grosses exploitations, il y a un suivi, un contrôle permanent. Les vaches laitières sont moins vieilles qu'à une certaine époque. Quant au cheptel allaitant, on trouve encore dans le centre de la France des animaux âgés de quinze ans et plus – entre 150 000 et 200 000 animaux sont nés avant 2001. Il est temps de détruire ce cheptel s'il n'est pas reproducteur ou s'il n'est pas d'exception. Vous me répondrez que, si ces animaux vivent encore à cet âge-là, c'est parce qu'ils ont été bien traités. Mais cet état de vieillesse qui s'installe à un moment donné est fatigant pour l'animal.

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