Monsieur Bigard, vous êtes un industriel important, qui réussit, qui est craint quelquefois, dans un secteur d'activité difficile, où les marges ne sont pas toujours très importantes. Vous nous avez parlé de votre métier avec beaucoup de force et de façon très positive. Vous avez dit qu'il y avait une grande stabilité du personnel, que vous employiez des salariés en CDI, et que vous n'aviez globalement pas de problème de recrutement. Vous avez également parlé des investissements considérables que vous réalisez. Vous avez la réputation de ne pas faire appel aux subventions publiques qui sont offertes dans le cadre de programmes d'investissement, notamment par le Gouvernement. Comment faites-vous ? Est-ce grâce à votre modèle économique d'abattoirs, la production aval équilibrant ce groupe industriel que vous dirigez depuis longtemps ? Aujourd'hui, la distribution est toute puissante. Elle a la réputation, comme vous d'ailleurs, de tirer les prix, en tout cas de rechercher le prix le plus bas pour les productions que vous achetez. Est-ce grâce à ce modèle économique que vous conservez cette activité importante pour la France qui compte un nombre considérable de salariés et que vous parvenez à faire des investissements importants et des acquisitions au niveau français ?