J'aimerais dire quelques mots en conclusion.
Reconnaître et prendre en charge rapidement la douleur du fibromyalgique, ainsi que la fatigue et les autres troubles associés, éviterait le risque important de chronicité, les écueils d'une prise en charge médicamenteuse, une errance médicale et de nombreux examens coûteux, une perte d'emploi pour des patients en activité, des conséquences psycho-sociales importantes…
La réalisation d'un référentiel destiné aux médecins-conseils et aux médecins experts est hautement nécessaire. Reprendre l'outil d'information sur le handicap du fibromyalgique auquel nous avions participé à la demande de la CNSA serait une étape importante.
Il faudrait consacrer plus d'heures, dans les cursus des professions médicales, paramédicales et sociales, à la prise en charge de la douleur, et donner toute leur place aux spécialités de médecine interne et d'étude de la douleur. Il faudrait également mener des actions de sensibilisation des médecins-conseils et des médecins du travail.
À la suite de la loi de modernisation de notre système de santé, il faut donner les moyens aux centres d'étude et de traitement de la douleur de réaliser leurs objectifs, tant auprès des adultes que des enfants. Il faut également renforcer les missions du médecin généraliste, à qui il incombera de coordonner les soins avec les structures spécialisées, et créer des équipes de professionnels de santé afin de permettre une prise en charge décloisonnée grâce au partage de données sur le patient – sans oublier d'intégrer les patients et les associations dans la construction de programme d'éducation thérapeutique spécifiquement consacrés à la douleur.
Je vous remercie.