Merci, monsieur le grand rabbin. Je souhaite savoir quelle distinction vous opérez, dans les prescriptions religieuses concernant l'abattage rituel, entre les animaux vivants et les animaux conscients.
J'entends ensuite vos réserves concernant l'étourdissement, qui est la règle commune en France : l'abattage dont nous parlons ce matin est dérogatoire. Estimez-vous néanmoins, messieurs, qu'il existe des méthodes d'étourdissement acceptables pour l'abattage rituel en France ? Si oui, lesquelles ?
Est-il envisageable pour vous, monsieur le recteur, d'imposer l'étourdissement post-jugulation des animaux destinés à l'abattage rituel ? En cas de réponse négative, quels sont les obstacles à une telle mesure ? L'abattage rituel avec étourdissement est admis dans d'autres pays dans le monde ; comment expliquez-vous ces différences avec la France ?
Ensuite, messieurs les recteurs, selon le verset V de la sourate 5 du Coran, les musulmans peuvent consommer « la nourriture des gens du Livre » ; quel sens donnez-vous à cet écrit ?
Enfin, messieurs les grands rabbins, quelles sont les raisons de l'interdit de consommer les parties postérieures de l'animal abattu ? Serait-il possible de réintroduire en France la pratique de l'extirpation du nerf sciatique, afin que l'intégralité de l'animal abattu selon le rite juif intègre le circuit casher ?