Vous vous êtes demandé, monsieur le député, pourquoi, il fut un temps, des ouvriers, dans votre exploitation, consommaient de la viande non halal. Le recteur de la grande mosquée de Paris vous en a donné la raison : en cas de nécessité l'islam est une religion de miséricorde. De plus, dans les années que vous évoquez, l'islam n'était pas organisé.
Dans le milieu des années 1970 a été autorisé le regroupement familial. À la même époque, une circulaire du ministre de l'intérieur, M. Poniatowski, prévoyait la création de carrés musulmans dans les cimetières. Ensuite, les municipalités ont incité les musulmans, afin de pouvoir mettre un lieu à leur disposition, à se constituer en association loi de 1901 – possibilité offerte aux étrangers, on l'a vu, à partir de 1981 – et non en association aux termes de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Dès lors qu'on nous demandait de nous intégrer, on ne pouvait pas nous intégrer à moitié, mais en tant que musulmans.
Pour ce qui est de la boucherie, ce n'est pas notre faute si la boucherie française est en déclin, si les boucheries ferment et sont rachetées par des musulmans. Je comprends tout à fait que le mot « halal », sur les enseignes, puisse gêner, mais ces boucheries répondent à un besoin, certaines se portent très bien et les abattoirs sont très heureux de les avoir comme clientes.
Le 26/10/2016 à 12:12, laïc a dit :
"À la même époque, une circulaire du ministre de l'intérieur, M. Poniatowski, prévoyait la création de carrés musulmans dans les cimetières."
Rappelons que la loi interdit les carrés confessionnels dans les cimetières ( le maire a interdiction, depuis la loi du 14 novembre 1881, qui a laïcisé les cimetières, de diviser le cimetière communal en plusieurs portions correspondant chacune à un culte. Seules les tombes peuvent faire apparaître des signes particuliers propres à la religion du défunt) et que donc cette circulaire attente à la loi. Et comme nous connaissons la hiérarchie des normes, nous savons qu'une circulaire ne peut pas s'opposer à une loi. Cette circulaire est donc, juridiquement parlant, nulle et non avenue.
Le 26/10/2016 à 12:08, laïc a dit :
M. Kabtane dit :
"Ensuite, les municipalités ont incité les musulmans, afin de pouvoir mettre un lieu à leur disposition, à se constituer en association loi de 1901 – possibilité offerte aux étrangers, on l'a vu, à partir de 1981 – et non en association aux termes de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. "
Je m'étonne d'une telle phrase, car l'article 18 de la loi de 1905 dit :
"Article 18
Les associations formées pour subvenir aux frais, à l'entretien et à l'exercice public d'un culte devront être constituées conformément aux articles 5 et suivants du titre Ier de la loi du 1er juillet 1901. Elles seront, en outre, soumises aux prescriptions de la présente loi."
Donc on ne peut pas dire que l'on crée des associations religieuses en vertu de la loi de 1901, contre la loi de 1905, puisque la loi de 1905 reprend la loi de 1901, et autorise le fait de faire des associations à but religieux justement par le biais de cette loi de 1901.
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